La liberté au grand Nord…
2018 : Premier essai
L'année de la grande reconversion professionnelle pour moi.
En pleine saison de maraîchage, nous décidons quand même de nous attaquer à un voyage qui nous tente depuis un moment.
C'est tout naturellement que les Lofoten se présentent à nous,
fans du grand Nord, des montagnes et de la mer.
En plus, il existe une grande randonnée qui les traverse.
Les Lofoten cochent toutes les cases et sur une petite distance.
Nous entamons les recherches sur le circuit et ce site est d'une aide précieuse.
Nous achetons également la carte IGN du trek, j'aime bien avoir un support réel au cas où les batteries nous lâcheraient.
Contenu du sac de voyage pour un mois d’aout (45L)
Duvet -2 confort, matelas gonflable 2 places KLYMIT , et oreiller gonflable
Tente 2 place nemesis ferrino.
Veste de pluie, pantalon de rando
Chaussure de rando, chaussette x3 , slip x3.
Veste thermique Icebreaker et sous couche thermique en mérinos
Bonnet et tour de cou.
Affaires de toilette : (Brosse à dents, brosse, savon...)
Tenue de nuit : legging chaud mérinos + haut.
Chargeur de téléphone et appareil photo.
Gourde et réchaud + ustensile de cuisine.
Pour rejoindre les Lofoten, il n'y a pas de vol direct, nous passons donc par Oslo où nous prenons un vol pour Bodo. Le nord de la Norvège nous accueille avec 30 dégrée et un grand soleil malgré l'heure tardive de 23h30 affichée sur mon téléphone. Les nuits sont quasiment inexistantes à cette latitude en été.
Le lendemain, nous embarquons sur le ferry avec la compagnie Torgathen qui nous emmène à Moskenes, trois heures trente de traversée où nous patientons encore en observant la cote norvégienne.
Autres possibilités pour se rendre sur les iles:
Nous avions un peu de temps mais pas tant non plus nous avons donc pris l'option :
avion + Ferry.
Nous profitons de la fin de journée pour faire la montée et rejoindre le tracé du trek pour y installer le premier bivouac. Nous dînons un fameux risotto avec vue !
Au réveil, c’est avec enthousiasme que nous entamons notre périple à travers les majestueuses îles Lofoten, nos sacs sont rempli à ras bord d'un assortiment de barres énergétiques, de plat instantanées et de chocolat. Je croise les doigts pour que mon genou tienne le choc de ces sentiers escarpés.
J'ai eu la bonne idée de faire une rupture du ligament 3 mois auparavant.
Après une journée de marche et au vu des conditions du terrain , je sais déjà que la traversée va devoir s'adapter ou s'écourter. Nous essuyons un bel orage de fin de journée qui rend le paysages totalement surréaliste et dramatique. C'est magnifique!
Ce qui est me fait moins rire, c'est que la pluie à rendu le sentier complètement boueux et bien glissant.
La descente de 700m à pic vers le spot de bivouac me donne du fil à retordre, mon genou qui se dérobe à la moindre occasion commence à me fatiguer.
On est loin de la facilité des sentiers de GR sans compter un balisage absent.
Epuisée par cette journée de supposé 3heures de marche mais qui en aura pris bien le double nous posons la tente auprès de la centrale .
Dérouté par le jour constant je peine à dormir malgré un bandeau et la fatigue.
Le lendemain nous tirons jusqu'à Bunes beach. Le sentier est encore plus chaotique que la veille voir à certain endroit inexistant. Les paysages sont incroyables.
Dans le pierrier je peste et trépigne. Je crois que j'ai visé gros pour des vacances entre un genou en vrac et une saison de maraichage.
Nous posons le bivouac et je ne m'occupe de rien, je pars méditer sur la mer.
A ce moment je me sent fatigué mais heureuse quand même de découvrir cet endroit.
Demain est un autre jour!
Apres une concertation et un ajustement de programme nous décidons de flip-flopper certaine partie peu intéressante et de ne faire que le plus beau.
A L'aide de bus et de ferry nous rejoignons le camping de Fredvang ou nous partirons pour une rando à la journée le lendemain.
La plage de Kvalvika nous offre une excursion suffisante pour moi, nous croisons beaucoup d'autres randonneurs sur cette portion comparé au sud de l'ile.
Nous poursuivons notre avancée en bus jusqu'à Lekness ou nous passerons une nuit en camping. Le lendemain nous feront une étape de Lekness à Borge ou nous prendrons un bus jusqu'à kleppstat
Marcher 5 h est le max que je puisse faire, dépasser 6 h je commence à clopiner. C'est toujours frustrant de ne pas faire ce qui était prévu au départ , mais s'adapter permet aussi de faire des belles rencontres. Un fermier nous prend en stop et nous discutons sympathiquement.
De Klepstat à Solvaer le paysage est moins accidenté et même si la montée est honorable, je peine déjà moins. Une pause au sommet pour admirer la vue et nous nous dirigeons vers le camping pour la nuit. S'en est décidé c'est le dernier jour de marche.
l'exploration de l'ile se fera en voiture pour la suite et nous reviendrons quand je serais en meilleur forme.
Le voyage nous apprend nos limites tout comme nos possibilités.
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